Les cormorans

Silencieux, sombres, souvent immobiles, les cormorans intriguent. Postés sur une branche morte ou une souche au bord de l’eau, ailes grandes ouvertes, ils évoquent des figures anciennes, presque mythologiques.

Leur présence marque les étangs comme une ponctuation. Je les observe souvent à distance, dans cette tension entre l’attente et l’envol. Lorsqu’ils plongent, ils disparaissent totalement, avant de rejaillir plus loin, une proie dans le bec ou les plumes trempées de lumière.

Leur corps élancé, leur plumage noir aux reflets verts ou bronze, leur regard perçant… tout chez eux évoque l’adaptation, l’efficacité. Ils ne chantent pas, ils agissent.

Photographier un cormoran, c’est chercher l’instant où il révèle son mystère, entre ombre et éclat. Une silhouette sur fond de brume, un vol rasant sur l’eau, un face-à-face furtif. Un oiseau à la beauté sombre et fascinante.