Les bouquetins et les chamois

Il faut lever les yeux, grimper, s’éloigner des forêts basses pour espérer croiser leur regard. Les bouquetins et les chamois vivent là-haut, dans les reliefs abrupts et silencieux. Leurs mouvements épousent la montagne : sûrs, précis, sans hésitation.

Ces rencontres se méritent. La lumière y est crue, le vent sec, le silence profond. J’observe de loin, camouflé dans une roche ou une pente, attentif à chaque déplacement.

Photographier ces silhouettes, c’est saisir l’animal dans son élément. Rien ne trahit la rudesse du milieu : ils y sont souverains. Une forme d’harmonie brute, sculptée par l’altitude.