Les batraciens et reptiles

Ici, tout est question de détails. Une ombre glisse entre deux feuilles, un éclat de peau brillante trahit une présence, un frémissement sur l’eau signale un plongeon. Rien de spectaculaire. Tout est subtil.

Il faut s’agenouiller, ralentir le souffle, laisser ses yeux s’ajuster à l’humidité du sous-bois. La lumière est rasante, parfois tamisée par les branches, parfois éclatante sur une pierre chauffée au soleil. Les batraciens et reptiles apparaissent alors : discrets, silencieux, étonnamment gracieux.

Grenouilles, lézards, couleuvres… leur monde est un monde à ras du sol, fait d’ombres et de reflets. Ce sont des rencontres furtives, fragiles, qu’aucune précipitation ne permet. Il faut être invité.

Photographier ces espèces, c’est accepter de ne pas être le centre. C’est apprendre à regarder autrement. Et parfois, au détour d’un chemin ou d’une berge, le regard d’un crapaud ou l’élan d’une couleuvre révèle toute la beauté d’un monde qu’on croyait connaître.

Inquiétants pour certains, je les trouve fascinants !

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Galerie à poils