La galerie… à plumes !

Entrer dans mon affût flottant la nuit finissante, c’est me fondre dans le silence d’un monde qui dort encore. Le petit étang de Sologne est enveloppé de brume, les contours s’effacent, les repères tombent.

Je glisse doucement sur l’eau, pour ne pas troubler la quiétude du lieu, les sons sont feutrés, les premières lueurs caressent la roselière. Puis viennent les premiers signes de vie, le cri rauque d’un héron cendré, le sifflement d’un martin pêcheur, le clapotis d’un foulque le long des roseaux, la silhouette d’un grèbe huppé qui fend le miroir de l’étang.

Ici, chaque image est une récompense. Mais plus encore, chaque instant passé dans cette intimité sauvage est un privilège. Ce n’est pas seulement la lumière qu’on attend, mais la magie de l’éveil du vivant.